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Quelles filières ? |
Moins
de filles dans les filières du supérieur
les plus cotées
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La scolarisation des femmes dans l'enseignement supérieur s'est plus fortement développée que celle des hommes.[...]
Depuis 1980, le nombre d'étudiantes dépasse celui des étudiants en France. La proportion d'étudiantes n'a ensuite que très modérément progressé (+ 0,7 point depuis 2000). La progression la plus importante est observée dans les écoles d'ingénieurs (+ 5 points en quatorze ans), et surtout dans les formations universitaires de santé (médecine, odontologie et pharmacie) (+ 5,8 points).
Elle varie de surcroît considérablement selon le type d'études. Dès l'expression des choix d'orientation en classe de terminale, les femmes, quels que soient leurs origines sociales et leurs parcours scolaires, se portent moins que les hommes vers des filières sélectives telles que les classes préparatoires aux grandes écoles ou les études de santé. Largement majoritaires dans les formations paramédicales ou sociales (83,9 %), les femmes sont minoritaires dans les formations les plus sélectives (41,9 % en CPGE, 39,2 % en IUT) et, surtout, dans les filières à caractère scientifique (27,2 % des effectifs des formations d'ingénieurs, 29,2 % des étudiants de CPGE en filière scientifique).
Ces clivages se retrouvent à l'université où les jeunes femmes représentent globalement 58,4 % de la population étudiante. C'est dans les disciplines plus littéraires que la part des femmes est plus élevée, en particulier en langues ou en lettres-sciences humaines (70,1 %). Elles restent très minoritaires en sciences (37,1 %). Les femmes représentent désormais 63,5 % des étudiants de médecine, odontologie, pharmacie. En préparation au DUT, elles sont majoritaires dans le secteur des services (50,2 % des étudiants), mais minoritaires dans le secteur de la production (23,5 % des étudiants).
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Les étudiants
par type d'établissement (tableau)
CPGE et STS (tableau) |
Questions |
Les filles sont sous-représentées dans :
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les classes préparatoires aux grandes écoles |
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Faux |
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les écoles d'ingénieurs |
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Faux |
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Peut-on en conclure que les filles sont sous-représentées dans les études les plus prestigieuses ? |
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Non |
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Les étudiants par type d'établissement
(rentrée 2014) |
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Effectifs
(en milliers) |
Part des
femmes
(en %) |
Universités (hors IUT, IUFM et formations d’ingénieurs)
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1 531 300 |
57,0 |
Diplômes universitaires de technologies (DUT) |
116 400 |
39,2 |
Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE)
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84 200 |
41,9 |
Sections de techniciens supérieurs (STS) |
255 216 |
50,2 |
Écoles d'ingénieurs
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130 003 |
28,4 |
Écoles de commerce |
88 437 |
49,7 |
Autres écoles et formations * |
350 839 |
- |
Ensemble du supérieur |
2 470 700 |
55,2 |
Champ : France métropolitaine et Dom.
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* Paris-Dauphine, EHESS, IEP Paris, École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques, Inalco, Observatoire de Paris, École pratique des hautes études, Institut de physique du Globe, École nationale des chartes, formations comptables, écoles normales supérieures, facultés privées, écoles juridiques et administratives, écoles supérieures artistiques et culturelles, écoles paramédicales et sociales, préparations intégrées, autres écoles. |
Lecture : 57 % des étudiants étaient des filles en 2014-2015 ; toutefois, les filles sont sous-représentées dans les écoles d'ingénieurs (seulement 28,4 % des effectifs). |
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D'après : Ministère de la Jeunesse, de l'Éducation nationale et de la Recherche, DEPP, Les étudiants
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Effectifs
des classes supérieures par niveau
- Année 2014-2015 |
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Filles |
Garçons |
% filles |
Total |
Classes
préparatoires aux grandes écoles
Préparations scientifiques
Préparations économiques
Préparations littéraires
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35 218
15 129
10 737
12 681 |
48 933
36 645
8 959
3 329
|
41,9
29,2
54,5
73,7
|
84 151
51 774
19 696
12 681 |
Section de techniciens supérieurs |
128 190 |
127 026 |
50,2 |
255 216 |
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Lecture :
alors que les filles représentent plus de
57 % des effectifs d'étudiants ( voir tableau)
en 2014-2015, elles ne représentent que 41,9 % des
effectifs des classes préparatoires aux
grandes écoles en 2014-2015 (42,1 % en 2012).
Dans les classes préparatoires aux grandes écoles, elles
sont sous-représentées dans les préparations scientifiques
puisqu'elles ne constituent que 29,2 % des
effectifs alors qu'elles sont sur-représentées
dans les préparations
littéraires ( 73,7 % des
effectifs). |
Source : Ministère de la Jeunesse, de l'Éducation nationale et de la Recherche, DEPP, Les étudiants |
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Les concours
de l'École nationale d'administration (tous concours) |
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1996 |
2012 |
Femmes |
Ensemble |
Part
des femmes
( en %) |
Femmes |
Ensemble |
Part
des femmes
( en %) |
Inscrits
Admis |
691
32 |
1
875
100 |
36,9
32,0 |
617
23 |
1
578
80 |
39,1
28,8 |
Source : DGAFP, Bureau des statistiques, des études et de l'évaluation, enquêtes auprès des directions du personnel de l'École nationale d'administration.  In thèmes : enseignement |
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C'est exact.
En 2014-2015, les filles sont bien sous-représentées dans les classes préparatoires.
Elles sont sous-représentées quand leur part constitue moins de 57 % du total des élèves : c'est en effet leur pourcentage parmi l'ensemble des étudiants.
Dans les classes préparatoires, il n'y a que 41,9 % de filles. |
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C'est
inexact.
En 2014-2015, les filles représentaient plus de la moitié (57 %) des étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur ; elles étaient donc sous-représentées dans les séries où leur part en % était inférieure à 57 % : les écoles d'ingénieurs (seulement 28,2 % des effectifs sont des filles), les classes préparatoires aux grandes écoles ( 41,9 % des effectifs sont des filles).
Dans les classes préparatoires scientifiques les filles ne représentent que 29,2 % des effectifs.
Pourquoi
les filières choisies dépendent-elles
du genre ? |
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Pourquoi les filles s'orientent-elles davantage vers certaines filières ?
Si les filières sont sexuellement marquées, c'est parce que, dès leur plus jeune âge, les filles sont socialement conditionnées à se spécialiser dans des activités traditionnellement féminines.
La socialisation encourage à des comportements de genre différents : dès la petite enfance, les parents vont inciter chaque enfant à se conformer à son genre (masculin ou féminin). Les parents vont ainsi valoriser chez la petite fille des comportements d'obéissance, de discrétion, de douceur, ils vont l'inciter à être au service des autres... Plus tard, les filles vont exploiter ces « qualités » dans leur choix d'orientation scolaire : elles se détournent des filières préparant à des emplois d'autorité et de responsabilité au profit des filières préparant à des emplois qui leur sont « destinés » (enseignante, infirmière, assistante de direction => métiers en contact et au services des autres). C'est donc parce que les filles intériorisent les valeurs et les normes (transmises par la famille, mais aussi l'école et les pairs) conformes à leur genre qu'elles s'orientent vers des filières préparant à des métiers féminins.
Si les filières sont sexuellement déterminées, c'est aussi parce que les filles anticipent leurs rôles sociaux futurs ; elles choisissent des filières d'orientation les mieux adaptées à la place qui leur est socialement assignée dans leur future famille et sur le marché du travail. Ainsi choisir les filières littéraires ou tertiaires est psychologiquement et professionnellement moins coûteux que choisir la filière scientifique.
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C'est exact.
En 2014-2015, les filles sont bien sous-représentées dans les écoles d'ingénieurs : elles ne représentent que 28,4 % de leurs effectifs.
Elles sont sous-représentées quand leur part représente moins de 57 % du total : c'est en effet leur pourcentage parmi l'ensemble des étudiants.
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C'est exact.
En 2014-2015, les filles sont bien sous-représentées à l'ENA : elles ne représentent que 28,8 % des admis.
Elles sont sous-représentées quand leur part représente moins de 55,4 % du total : c'est en effet leur pourcentage parmi l'ensemble des étudiants. |
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Vous avez tort.
En 2014-2015, les filles sont bien sous-représentées dans les classes préparatoires.
Elles sont sous-représentées quand leur part constitue moins de 57 % du total des élèves : c'est en effet leur pourcentage parmi l'ensemble des étudiants.
Dans les classes préparatoires, il n'y a que 41,9 % de filles. |
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Vous avez tort.
En 2014-2015, les filles sont bien sous-représentées dans les écoles d'ingénieurs : elles ne représentent que 29,2 % de leurs effectifs.
Elles sont sous-représentées quand leur part représente moins de 57 % du total : c'est en effet leur pourcentage parmi l'ensemble des étudiants.
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C'est exact.
En 2014-2015, les filles sont bien sous-représentées à l'ENA : elles ne représentent que 28,8 % des admis.
Elles sont sous-représentées quand leur part représente moins de 55,4 % du total : c'est en effet leur pourcentage parmi l'ensemble des étudiants. |
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Mise à jour en janvier 2016 |
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