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Les ouvriers
L’évolution des catégories d’ouvriers a été doublement contrastée. D’abord dans le temps, les effectifs ont augmenté jusqu’en 1978 (1 % par an entre 1954 et 1978) pour diminuer après à un rythme annuel de 0,7 % par an ; le signal du recul a été donné par les suppressions massives d’emplois dans la sidérurgie et l’automobile à partir de 1979. En second lieu, les différentes spécialités ouvrières ont évolué très différemment. Ainsi, les mineurs, figure emblématique du monde ouvrier, étaient 400 000 environ à la Libération ; ils avaient déjà diminué de moitié avant les grèves de 1962 contre les fermetures de puits de Decazeville puis celles de 1963 dans le Nord-Pas-de-Calais. Aujourd’hui, on compte moins de 30 000 ouvriers de l’extraction, toutes mines et carrières confondues. A l’opposé, le nombre de postes qualifiés de maintenance des équipements industriels a progressé avec l’automatisation ; il y en a plus de 300 000 aujourd’hui.
La diffusion du taylorisme, dans l’entre-deux-guerres, avait multiplié les ouvriers spécialisés, qui intervenaient par quelques gestes répétitifs, appris en quelques semaines, sur la chaîne de fabrication dans le cadre de l’organisation scientifique du travail. Leur nombre a beaucoup augmenté dans les années cinquante et soixante. En 1974, la concentration de la main d’oeuvre dans les grandes usines a atteint son zénith ; il y avait alors 2,6 millions de postes d’ouvriers non qualifiés de type industriel dont deux sur dix étaient occupés par des travailleurs immigrés et quatre sur dix par des femmes (ces dernières surtout dans le textile, l’électronique et les biens de consommation). 1974 est aussi l’année où les grèves des OS ont été les plus nombreuses ; ces mouvements, qui posaient le problème du "travail en miettes", allaient durer une dizaine d’années encore.
Après les chocs pétroliers, les entreprises ont fait d’importants efforts d’automatisation. Par ailleurs, les fabrications consommatrices de main d’oeuvre peu qualifiée ont été supplantées par les importations du tiers monde. Le nombre des ouvriers non qualifiés de type industriel a alors chuté de moitié en vingt ans. En dehors de la maintenance, presque toutes les spécialités industrielles qualifiées ont stagné ou régressé.
Dans les années quatre-vingt, les spécialités ouvrières qui se développent le plus vite sont liées au tertiaire comme la maintenance des équipements non industriels (ascenseurs, guichets et distributeurs automatiques...) et l’entretien qualifié des bâtiments. D’autres professions progressent aussi : les conducteurs de car ou de bus, les agents d’exploitation des transports, les ouvriers du tri, de l’emballage et de l’expédition, les nettoyeurs et, dans un autre registre, les cuisiniers.
Questions :
Depuis quand les effectifs d'ouvriers déclinent-ils ?
1945 1960 1974 1978 1979 1981 1986 1993
Quels sont les secteurs qui perdent des emplois ouvriers ?
Agriculture Industries extractives Industries agricoles et alimentaires Industries des biens de consommation Automobile Industrie des biens d'équipement Industrie des biens intermédiaires Construction
La réduction du nombre d'ouvriers concerne les non qualifiés et les qualifiés ?
VRAI FAUX
Y a-t-il des professions ouvrières qui se développent ?
OUI NON
Mise à jour en mars 2009
Vous vous trompez,
lisez mieux le texte.
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Vous vous trompez,
les effectifs ouvriers augmentent jusqu'en 1978 !
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Vous avez raison,
c'est bien à partir de 1979 que les effectifs ouvriers se réduisent. Toutefois, leur part dans la population active ou dans l'emploi se réduit déjà quelques années auparavant.
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Vous avez raison,
l'agriculture voit le nombre d'ouvriers agricoles se réduire considérablement avec le développement du machinisme agricole depuis le 19° siècle.
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Vous vous trompez,
les industries agricoles et alimentaires ne voient pas leurs effectifs se réduire.
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Vous avez raison,
les industries des biens de consommation connaissent des réductions d'effectifs surtout depuis le milieu des années 1970 en raison de la robotisation et de la concurrence internationale (importations des pays émergents, délocalisations) : habillement, équipements du foyer...
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Vous avez raison,
l'industrie automobile voit ses effectifs se réduire depuis 1979. La robotisation, les crises pétrolières, le fort développement de la concurrence internationale, les délocalisations expliquent largement ce phénomène.
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Vous avez raison,
les industries des biens d'équipements perdent des effectifs depuis 1975. La robotisation, les crises pétrolières, le fort développement de la concurrence internationale, les délocalisations expliquent largement ce phénomène pour les chantiers navals, l'industrie des biens d'équipements mécaniques, électriques ou électroniques.
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Vous avez raison,
les industries des biens intermédiaires perdent des effectifs depuis 1975. La robotisation, les crises pétrolières, le fort développement de la concurrence internationale, les délocalisations expliquent largement ce phénomène pour la sidérurgie, le textile ...
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Vous vous trompez,
dans la construction, les effectifs ouvriers connaissent des fluctuations au gré de la conjoncture, mais on n'y constate pas de tendance durable à la baisse des effectifs.
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Vous avez raison,
depuis 1945, le nombre de mineurs s'est considérablement réduit.
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Vous avez raison,
ce sont surtout les postes d'ouvriers non qualifiés qui essuient les plus fortes baisses. Leur nombre avait fortement augmenté avec la mise en place de l'OST dans l'entre-deux-guerres puis dans les années 1950-1960. La robotisation, la crise industrielle, la concurrence des Nouveaux Pays Industriels à bas salaires expliquent leur forte réduction depuis le milieu des années 1970.
Pour les emplois d'ouvriers qualifiés on constate la même tendance mais à un degré moindre. La robotisation, le progrès technique rendent nécessaire pour des raisons de maintenance le maintien de postes d'ouvriers qualifiés. Ce phénomène ralentit la baisse du nombre d'ouvriers qualifiés, il ne suffit pas à la compenser.
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Vous vous trompez,
ce sont surtout les postes d'ouvriers non qualifiés qui essuient les plus fortes baisses. Leur nombre avait fortement augmenté avec la mise en place de l'OST dans l'entre-deux-guerres puis dans les années 1950-1960. La robotisation, la crise industrielle, la concurrence des Nouveaux Pays Industriels à bas salaires expliquent leur forte réduction depuis le milieu des années 1970.
Pour les emplois d'ouvriers qualifiés on constate la même tendance mais à un degré moindre. La robotisation, le progrès technique rendent nécessaire pour des raisons de maintenance le maintien de postes d'ouvriers qualifiés. Ce phénomène ralentit la baisse du nombre d'ouvriers qualifiés, il ne suffit pas à la compenser.
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Vous avez raison,
depuis les années 1980, des activités liées au tertiaire génèrent une augmentation du nombre d'ouvriers : maintenance des équipements non industriels (ascenseurs, guichets et distributeurs automatiques...), entretien qualifié des bâtiments, conducteurs de car ou de bus, agents d’exploitation des transports, ouvriers du tri, de l’emballage et de l’expédition, nettoyeurs, cuisiniers.
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Vous vous trompez,
depuis les années 1980, des activités liées au tertiaire génèrent une augmentation du nombre d'ouvriers : maintenance des équipements non industriels (ascenseurs, guichets et distributeurs automatiques...), entretien qualifié des bâtiments, conducteurs de car ou de bus, agents d’exploitation des transports, ouvriers du tri, de l’emballage et de l’expédition, nettoyeurs, cuisiniers.
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