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Les agriculteurs
Les lois d'orientation agricoles de 1960 et 1962 ont impulsé les évolutions des structures. En 1955, 80% des exploitations agricoles comptaient moins de 20 hectares de superficie agricole utilisée (SAU) et 0,8% seulement occupaient plus de 100 hectares. En 2000, 12% des exploitations dépassent 100 hectares et occupent 46 % de la SAU. Le nombre d'exploitations comptant moins de 5 hectares de superficie agricole représente encore près de 30% du nombre total d'exploitations, mais seulement 1,5% de la SAU totale. [...]
L'agriculture a connu depuis 1960 une croissance de sa production tout à fait remarquable, malgré la baisse du nombre d'exploitations et du nombre de personnes employées. Entre 1960 et 2004, le volume de la production agricole totale a doublé. Il en est de même de celui de la valeur ajoutée brute. La valeur de la production hors subventions a été multipliée par plus de 7 en valeur courante et par 8 si on la mesure au prix de base, c'est-à-dire y compris subventions liées à la production.
En revanche, en termes réels, c'est-à-dire après déflation par l'évolution de l'indice de prix du PIB, la valeur de la production agricole totale hors subventions a diminué de 16 % en 44 ans. La valeur au prix de base a diminué aussi, mais seulement de 4,5 %. Cette évolution est la conséquence de la forte baisse des prix des produits agricoles en termes réels, non compensée par l'augmentation des volumes produits. Ceci est le résultat d'un déséquilibre entre l'offre de produits agricoles, croissante, et une demande qui progresse moins vite. [...]
C'est donc bien essentiellement la baisse des prix agricoles qui a conditionné les résultats économiques de l'agriculture et notamment l'évolution du revenu des agriculteurs. Globalement, le revenu net d'entreprise agricole (RNEA) a diminué en termes réels de 56 % entre 1960 et 2004, cette baisse intervenant surtout depuis 1973. Néanmoins le revenu moyen par actif non salarié dans l'agriculture a progressé sur la même période de 88 %. Le nombre d'actifs non-salariés n'est en effet plus que le quart de ce qu'il était en 1960 pour se partager ce revenu net d'entreprise agricole global en baisse. La restructuration de l'agriculture a permis le développement des productions agricoles grâce à un agrandissement des exploitations et à l'intensification de la production. Dans le même temps, elle a aussi permis de compenser les effets négatifs de la baisse des prix agricoles sur le revenu. La masse globale du revenu a certes diminué en termes réels, mais le nombre de personnes rémunérées par ce revenu a diminué encore plus fortement. Ces évolutions n'ont cependant pas été homogènes au cours des cinquante dernières années.
Questions :
Comment caractériser d'un mot l'évolution décrite dans le premier paragraphe du texte ?
centralisation décentralisation concentration déconcentration
La production agricole a-t-elle diminué avec la réduction du nombre d'agriculteurs ?
OUI NON
Dans ces conditions la productivité du travail dans l'agriculture a-t-elle ?
augmenté diminué
Comment a évolué la valeur de la production totale hors subventions en termes réels (après déflation par l'évolution de l'indice des prix du PIB) ?
augmenté diminué
La baisse des prix agricoles en termes réels implique-t-elle une baisse des prix agricoles nominaux ?
OUI NON
Pourquoi les prix des produits agricoles en termes réels baissent-ils ?
La production augmente et la demande baisse La production augmente et la demande augmente moins vite
La production baisse et la demande baisse
Quelle est l'influence de la baisse en termes réels de la valeur de la production totale sur le revenu des agriculteurs globalement ?
elle l'augmente elle le diminue
Est-ce que le revenu moyen par agriculteur baisse ?
OUI NON
Quels sont les facteurs qui expliquent la réduction du nombre d'agriculteurs ?
La concurrence nationale La concurrence internationale La baisse des prix agricoles La baisse des revenus agricoles
La concentration des exploitations La productivité Les coûts de production L'évolution de la demande de produits agricoles
L'évolution de l'offre de produits agricoles
Mise à jour en mars 2009
Vous vous trompez,
la centralisation est un terme qui désigne le fait que les pouvoirs d'un Etat sont localisés en un endroit précis. Par exemple en France l'essentiel du pouvoir politique est localisé à Paris (gouvernement central).
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Vous vous trompez,
la décentralisation est un terme qui désigne le fait que les pouvoirs d'un Etat sont transférés à des administrations plus proches des administrés (communes, départements, régions).
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Vous avez raison,
la concentration peut désigner la réduction du nombre d'entreprises dans une branche d'activité, ici l'agriculture.
Pour que la taille des exploitations agricoles s'accroisse, sachant que la surface agricole utile est plutôt orientée à la baisse, il faut bien que le nombre d'exploitations diminue et avec lui le nombre d'agriculteurs.
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Vous vous trompez,
la déconcentration peut désigner l'augmentation du nombre d'entreprises dans une branche d'activité, ici l'agriculture.
Or pour que la taille des exploitations agricoles s'accroisse, sachant que la surface agricole utile est plutôt orientée à la baisse, il faut bien que le nombre d'exploitations diminue et avec lui le nombre d'agriculteurs.
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Vous vous trompez,
le texte indique que malgré la baisse du nombre d'agriculteurs, la production agricole a été multipliée par 2 en volume entre 1960 et 2004.
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Vous avez raison,
le texte indique que malgré la baisse du nombre d'agriculteurs, la production agricole a été multipliée par 2 en volume entre 1960 et 2004.
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Vous avez raison,
la productivité du travail désignant le rapport entre la production et les quantités de travail nécessaires pour la réaliser, l'augmentation du numérateur et la forte baisse du dénominateur ne peuvent que provoquer une forte augmentation de la productivité du travail.
Le fort développement du machinisme dans l'agriculture et l'emploi des produits tirés de l'industrie chimique (engrais, pesticides, ...) ont fortement participé à ce phénomène.
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Vous vous trompez,
la productivité du travail désignant le rapport entre la production et les quantités de travail nécessaires pour la réaliser, l'augmentation du numérateur et la forte baisse du dénominateur ne peuvent que provoquer une forte augmentation de la productivité du travail.
Le fort développement du machinisme dans l'agriculture et l'emploi des produits tirés de l'industrie chimique (engrais, pesticides, ...) ont fortement participé à ce phénomène.
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Vous vous trompez,
la valeur de la production agricole totale hors subventions en termes réels (après déflation par l'évolution de l'indice des prix du PIB) s'est réduite.
Cela signifie que les prix des produits agricoles ont augmenté moins vite que les prix du PIB.
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Vous avez raison,
la valeur de la production agricole totale hors subventions en termes réels (après déflation par l'évolution de l'indice des prix du PIB) s'est réduite.
Cela signifie que les prix des produits agricoles ont augmenté moins vite que les prix du PIB.
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Vous vous trompez,
les prix agricoles nominaux peuvent augmenter, mais s'ils progressent moins vite que les prix du PIB, alors en termes réels (après déflation par l'évolution de l'indice des prix du PIB) ils baisseront.
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Vous avez raison,
les prix agricoles nominaux peuvent augmenter, mais s'ils progressent moins vite que les prix du PIB alors en termes réels (après déflation par l'évolution de l'indice des prix du PIB) ils baisseront.
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Vous vous trompez,
le texte indique que la production augmente, mais pas que la demande de produits agricoles diminue.
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Vous avez raison,
le texte indique que la production augmente et que la demande de produits agricoles progresse, mais moins vite. Ce décalage entre une augmentation forte de la production et une augmentation faible de la demande participe à la baisse des prix agricoles en termes réels.
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Vous vous trompez,
le texte indique que la production augmente ainsi que la demande de produits agricoles.
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Vous vous trompez,
les revenus des agriculteurs en termes réels diminuent globalement car ceux-ci sont étroitement dépendants de la valeur de la production agricole en termes réels. Le revenu net d'entreprise agricole se calculant à partir de la valeur ajoutée nette (+ les subventions d'exploitation) à laquelle on retranche toutes les charges incombant aux exploitations. Sauf à supposer que ces charges se réduisent ou que les subventions augmentent, le revenu est donc étroitement dépendant de la valeur de la production.
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Vous avez raison,
les revenus des agriculteurs en termes réels diminuent globalement car ceux-ci sont étroitement dépendants de la valeur de la production agricole en termes réels. Le revenu net d'entreprise agricole se calculant à partir de la valeur ajoutée nette (+ les subventions d'exploitation) à laquelle on retranche toutes les charges incombant aux exploitations. Sauf à supposer que ces charges se réduisent ou que les subventions augmentent, le revenu est donc étroitement dépendant de la valeur de la production.
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Vous vous trompez,
si le revenu global des agriculteurs diminue, le nombre d'agriculteurs a fortement diminué et plus fortement que le revenu global. Finalement, le revenu moyen par agriculteur s'est accru.
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Vous avez raison,
si le revenu global des agriculteurs diminue, le nombre d'agriculteurs a fortement diminué et plus fortement que le revenu global. Finalement, le revenu moyen par agriculteur s'est accru.
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Vous avez raison,
la concurrence entre exploitations agricoles sur le territoire national s'est développée après la seconde guerre mondiale (amélioration des infrastructures de transport, de commercialisation,...). Les exploitations trop petites, peu rentables, aux côuts de production trop élevés disparaissent.
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Vous avez raison,
la concurrence agricole s'est également internationalisée. Tout d'abord dans un cadre européen (naissance de la PAC en 1962 et ses nombreuses réformes depuis cette date associées à l'élargissement de l'espace de l'UE).
Mais plus récemment (1995) dans un cadre mondial avec la naissance de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) qui incite à la mise en concurrence directe des agricultures des pays membres de cette organisation.
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Vous avez raison,
la baisse des prix relatifs, des prix réels dans nombre de production agricoles fait disparaître les exploitations agricoles aux coûts de production trop élevés. Si les subventions accordées permettent dans une certaine mesure le maintien d'exploitations non rentables, cela n'a qu'un temps.
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Vous avez raison,
la baisse des revenus de certains agriculteurs (baisse des prix) les incite à cesser leur activité.
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Vous avez raison,
la concentration des exploitations, réduisant le nombre d'exploitations réduit nécessairement le nombre d'exploitants.
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Vous avez raison,
la productivité est à la fois une conséquence de la baisse du nombre d'agriculteurs et une cause de celle-ci. Les exploitations les moins productives ont des coûts de production plus élevés et dans un contexte de baisse des prix sont condamnées à disparaître faute de rentabilité, améliorant ainsi la poductivité globale de la branche.
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Vous avez raison,
des coûts de production trop élevés par rapport à la concurrence, et plus élevés que les prix pratiqués sur les marchés ou garantis par les politiques agricoles condamnent les exploitations connaissant cette situation à disparaître, sauf si l'on adopte des mesures de soutien au revenu des agriculteurs en question.
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Vous avez raison,
sous l'effet de l'augmentation des niveaux de vie, la demande de produits agricoles (en partie de première nécessité) voit sa part se réduire. La demande est donc peu dynamique ce qui dans un contexte d'élargissement de l'offre (hausse de la production nationale et hausse de la concurrence internationale) condamne les exploitations les moins rentables à disparaître.
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Vous avez raison,
l'offre de produits agricoles s'accroit (hausse de la production nationale et hausse de la concurrence internationale). Dans un contexte où la demande progresse peu, cela introduit un déséquilibre sur les marchés qui fait disparaître certains producteurs.
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