En France, la population active (ayant un emploi) est mesurée par l'INSEE lors d'une enquête se déroulant tout au long de l'année (enquête en continu) et lors du recensement de la population (enquête annuelle depuis 2004). Elle regroupe l'ensemble des personnes qui déclarent exercer une activité professionnelle .
Le est une façon d’exprimer en valeur relative la part que représente l’emploi dans une tranche d’âge (les plus de 15 ans le plus souvent).

Sur une longue période, quelle que soit la mesure choisie, le nombre d’emploi . C'est d'abord le rythme de croissance économique qui explique ceci, mais celui-ci peut varier fortement dans le temps et il arrive même parfois que l’emploi régresse, notamment lors des périodes de . Toutefois, la croissance du PIB n’est pas la seule variable qui influe sur l’évolution du nombre d’emplois. Il faut également compter avec l’évolution de la du travail, l’évolution de la durée du travail et l’évolution du coût du travail. Enfin, les politiques en matière d’emploi peuvent également jouer un rôle en la matière.

Le secteur est aujourd’hui de loin le premier pourvoyeur d’emplois en France. Appuyé par une dynamique de très longue période la tendance ne fait que se renforcer, les secteur primaire et secondaire continuant de perdre des emplois. Les services et les services administrés participent tous deux à cet essor du secteur tertiaire.

Longtemps dominée par les ouvriers, la répartition de l’emploi en groupes socioprofessionnels s’est modifiée au profit des qui sont devenus le premier d’entre eux. Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont également en plein essor. Agriculteurs exploitants, et dans une moindre mesure les artisans, commerçants et chefs d’entreprises voient leurs effectifs se réduire.

Le nombre d’ emplois occupés par des personnes diplômées s’est fortement réduit. À l’inverse, accompagnant le développement des emplois d’encadrement le nombre d’emplois occupés par des personnes diplômées (baccalauréat et plus) s’est très nettement accru. Toutefois, les emplois non qualifiés ne disparaissent pas pour autant. Il progresse franchement chez les et se maintiennent chez les ouvriers depuis le milieu des années 1990.

Enfin les emplois atypiques ont également eu tendance à se développer depuis le début des années 1980. Les emplois (CDD, intérim, stages, apprentissage) connaissent une forte croissance, mais ce sont les emplois à temps partiel et leur corollaire qu’est le (fait de travailler à temps partiel et de souhaiter travailler davantage) qui concernent le plus de personnes aujourd’hui.

Certaines catégories de population connaissent des situations particulières sur le marché du travail.
Ainsi les jeunes sont moins actifs, plus concentrés dans le secteur tertiaire et dans les GSP employés et . Plus diplômés ils sont également plus sujets à la précarité des emplois. Des politiques spécifiques d’insertion sur le marché du travail leur sont d’ailleurs destinées.
Les femmes sont également moins actives quoique ce soit de moins en moins flagrant. Très présentes dans le secteur tertiaire (où elles sont ) on les retrouve concentrées dans le GSP des employés où elles constituent une majorité écrasante au contraire des autres groupes où elles sont largement sous-représentées. Légèrement plus diplômées en moyenne que les hommes cela ne les empêche pas d’être proportionnellement plus soumises à la et plus encore d’occuper des emplois à temps partiel.
Enfin, les immigrés, moins actifs et plus soumis au chômage que les non immigrés, sont plus concentrés dans le secteur de la et donc dans le groupe socioprofessionnel des ouvriers. Toutefois, ils sont également plus souvent présents chez les et dans le groupe des artisans, commerçants et chefs d’entreprises. S’ils sont beaucoup plus souvent sans diplôme que les non immigrés, on les retrouve également un peu plus fréquemment chez les plus diplômés (diplôme supérieur à bac + 2). Enfin, ils sont plus victimes de la précarité et du sous-emploi.

Note