L'emploi global - Explications - Le salaire moyen par tête
Questions :
Mise à jour en octobre 2021
Salaire mensuel de base (SMB)
Le salaire mensuel de base (SMB) correspond au salaire brut avant déduction des cotisations sociales et avant versement des prestations sociales. Il ne comprend ni les primes ni les heures supplémentaires. Son montant correspond généralement à celui de la première ligne du bulletin de paye d'un salarié.
Salaire moyen par tête (SMPT)
Le salaire moyen par tête (SMPT) rapporte les masses salariales brutes versées par l’ensemble des entreprises au nombre de salariés en personnes physiques. [...] L’évolution du SMPT reflète l’évolution des qualifications et de la quotité du travail (effets de structure) et celle de la rémunération des heures supplémentaires et des primes (effets saisonniers et liés à la conjoncture).
Indice des prix à la consommation (IPC)
L'indice des prix à la consommation est l'instrument de mesure de l'inflation. Il permet d'estimer, entre deux périodes données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. C'est une mesure synthétique de l'évolution de prix des produits, à qualité constante.
Salaires réels
Ils mesurent le pouvoir d'achat des salaires nominaux. Pour des taux de croissance faibles, l'évolution des salaires réels s'obtient en faisant la soustraction entre le taux de variation des salaires nominaux et le taux de variation de l'indice des prix à la consommation.
Vous avez raison.
Le travail à temps partiel est bien pris en compte dans le calcul du SMPT. Plus il se développe, plus le SMPT se réduit puisqu'un travail à temps partiel bénéficie d'un salaire partiel.
Vous avez raison.
L'évolution du pouvoir d'achat dépend à la fois des évolutions du salaire et des prix. Le SMB réel devrait augmenter en 2021 (+ 0,2 %). Le SMPT réel dans le secteur marchand non agricole devrait s'améliorer également (+ 4,5 %).
Vous avez tort.
L'évolution du pouvoir d'achat dépend à la fois des évolutions du salaire et des prix. Le SMB réel devrait augmenter en 2021 (+ 0,2 %). Le SMPT réel dans le secteur marchand non agricole devrait s'améliorer également (+ 4,5 %).
Vous vous trompez.
Si une augmentation des heures supplémentaires contribue bien à augmenter le SMPT, il n'est pas évident que cela suffise à compenser une éventuelle accélération de l'inflation qui viendrait annihiler le bénéfice de ces heures supplémentaires. De plus, d'autres variables que les heures supplémentaires ont un impact sur le SMPT (temps partiel, primes). Ces variables peuvent jouer négativement sur l'évolution du pouvoir d'achat du SMPT et ainsi contrer l'effet positif que pourrait avoir une augmentation des heures supplémentaires.
Vous avez raison.
Si une augmentation des heures supplémentaires contribue bien à augmenter le SMPT, il n'est pas évident que cela suffise à compenser une éventuelle accélération de l'inflation qui viendrait annihiler le bénéfice de ces heures supplémentaires. De plus, d'autres variables que les heures supplémentaires ont un impact sur le SMPT (temps partiel, primes). Ces variables peuvent jouer négativement sur l'évolution du pouvoir d'achat du SMPT et ainsi contrer l'effet positif que pourrait avoir une augmentation des heures supplémentaires.
Il semble difficile d'établir une relation entre variation des salaires réels et variation de l'emploi salarié dans les branches marchandes.
Conformément à la théorie néoclassique, une hausse des salaires réels devrait se traduire par une diminution de l'emploi, si rien ne change par ailleurs (« toutes choses étant égales par ailleurs ») ; en effet, embaucher un travailleur supplémentaire coûte de plus en plus et par conséquent sa productivité (par tête) en valeur diminue. Or en 2019 et 2021, le SMPT réel dans le secteur marchand non agricole augmente, tandis que l'emploi salarié dans les secteurs principalement marchands non agricoles s'accroît également (+ 215 000 en 2019, + 461 000 en 2021). À l'inverse la forte baisse du SMPT réel en 2020 ne s'accompagne pas d'une augmentation de l'emploi dans le secteur marchand non agricole, mais d'une baisse importante de celui-ci : - 359 000. Pour expliquer ces évolutions contradictoires, il faut tenir compte de la croissance économique et de la durée annuelle du travail des salariés. Pour 2020, la forte récession due à la crise sanitaire explique la forte chute de l'emploi. On peut d'ailleurs inverser la logique néoclassique : une forte hausse des emplois et une baisse importante du chômage liées à une forte croissance économique peuvent contribuer à une augmentation des salaires réels. On l'aura compris, il faut éviter les conclusions hâtives quand il s'agit de mettre en évidence une relation de cause à effet. |