L'emploi global - Explications - Le coût salarial unitaire
Questions : Mise à jour en septembre 2021 Le coût salarial total et le coût salarial unitaire Le coût salarial est constitué par l'ensemble des dépenses qui incombent à l'entreprise pour l'emploi d'un salarié. Il se répartit en :
- un coût direct, composé principalement des salaires bruts auxquels s'ajoutent différents avantages salariaux (avantages en nature, intéressement et participation) ; - un coût indirect formé essentiellement des cotisations patronales légales et conventionnelles et de diverses charges (formation professionnelle, frais de transport, œuvres sociales). Cette définition du coût salarial appliquée à l'ensemble de l'économie permet d'obtenir le coût salarial total (CST). Il peut se calculer de la façon suivante : ![]() Les cotisations sociales employeurs sont proportionnelles au salaire brut, on peut donc écrire : ![]() Il en résulte : ![]() ![]() Pour obtenir le coût salarial unitaire (CSU), il suffit de diviser par les quantités produites (Q) : ![]() soit : ![]() On peut ensuite décomposer cette expression : ![]() ![]() N = Emploi salarié ![]() ![]() ![]() En taux de variation (Δ) on obtient donc : ![]() Si le salaire moyen par tête et les cotisations sociales employeurs augmentent moins fortement que la productivité du travail par tête, le coût salarial unitaire diminue. Inversement, si le salaire moyen par tête et les cotisations sociales employeurs augmentent plus fortement que la productivité par tête, le coût salarial unitaire augmente.
Salaire moyen par tête
Il est obtenu en divisant la masse salariale - cumul des rémunérations brutes des salariés (hors cotisations patronales) - par le nombre de salariés.
Cotisations sociales employeurs
Versements que les employeurs effectuent aux administrations de sécurité sociale pour le compte de leurs salariés. Il ne faut pas les confondre avec les cotisations sociales salariales versées par les salariés eux-mêmes.
La productivité du travail par tête est égale au rapport entre les quantités produites et le nombre de salariés :
quantités produites
nombre de salariés
Vous vous trompez.
Le tableau est exprimé en taux de variation annuel en %. En 2013, le salaire moyen par tête s'est donc accru de 1,6 % par rapport à 2012. Il est plus élevé qu'en 2012. Ce n'est que l'ampleur de la variation annuelle qui s'est réduite en 2013. On peut alors dire qu'il y a un ralentissement de la croissance du salaire moyen par tête en 2013, mais pas une diminution de celui-ci.
Vous avez raison.
Le tableau est exprimé en taux de variation annuel en %. En 2013, le salaire moyen par tête s'est donc accru de 1,6 % par rapport à 2012. Il est plus élevé qu'en 2012. Ce n'est que l'ampleur de la variation annuelle qui s'est réduite en 2013. On peut alors dire qu'il y a un ralentissement de la croissance du salaire moyen par tête en 2013, mais pas une diminution de celui-ci.
Vous vous trompez.
Si les cotisations sociales employeurs viennent bien s'ajouter au salaire moyen par tête pour expliquer l'évolution du coût salarial, il se trouve qu'en 2015 ces cotisations employeurs se sont réduites, contribuant ainsi à réduire le coût du travail.
Vous avez raison.
Si les cotisations sociales employeurs viennent bien s'ajouter au salaire moyen par tête pour expliquer l'évolution du coût salarial, il se trouve qu'en 2015 ces cotisations employeurs se sont réduites, contribuant ainsi à réduire le coût du travail.
Vous avez tort.
Lorsque la productivité du travail augmente, comme en 2011, les coûts de production diminuent (toutes choses restant égales par ailleurs) : à production égale on utilise moins de quantité de travail. C'est l'inverse lorsque la productivité du travail se réduit, ce qui est le cas en 2012.
Vous avez raison.
Lorsque la productivité du travail augmente, comme en 2011, les coûts de production diminuent (toutes choses restant égales par ailleurs) : à production égale on utilise moins de quantité de travail. C'est l'inverse lorsque la productivité du travail se réduit, ce qui est le cas en 2012.
Oui.
Le salaire moyen par tête augmente en 2018 de 1,9 %. Il augmente moins vite qu'en 2017 (2,0 %, soit -0,1 point) contribuant ainsi au ralentissement du coût salarial unitaire, toutes choses égales par ailleurs.
Non.
Les cotisations sociales employeurs se sont réduites en 2018 de -0,3 %. En 2017 elles avaient augmenté, ce facteur a donc contribué à ralentir la croissance du coût salarial unitaire de -0,5 point, toutes choses égales par ailleurs.
Oui.
La productivité du travail s'accroît beaucoup moins vite en 2018 (0,3 % contre + 2,6 % en 2017, soit -2,3 points), contribuant ainsi à l'accélération de la hausse du coût salarial unitaire (+2,3 points), toutes choses égales par ailleurs.
Il semble difficile d'établir une relation entre variation du coût salarial unitaire et variation de l'emploi salarié.
Conformément à la théorie néoclassique, une hausse du coût salarial unitaire devrait se traduire par une diminution de l'emploi, si rien ne change par ailleurs (« toutes choses étant égales par ailleurs ») ; en effet, embaucher un travailleur supplémentaire coûte de plus en plus alors que sa productivité par tête diminue. Or, ici, le coût salarial unitaire augmente ainsi que l'emploi en 2011, en 2013, en 2015, en 2016 et en 2018. On pourrait alors considérer que les variations de l'emploi sont sensibles aux variations du taux de croissance du coût salarial unitaire. Mais, là encore, on constate qu'entre 2014 et 2015, il y a une accélération de la croissance du coût salarial unitaire et une accélération de la croissance de l'emploi salarié. En 2018, l'accélération de la croissance du coût salarial unitaire est forte (+1,7 point) l'emploi continue de progresser deux fois plus vite qu'en 2015. Il faut tenir compte de la croissance économique plus soutenue en 2018 (+ 1,9 %) qu'en 2015 (+ 1,1 %), et de la durée annuelle du travail des salariés qui se réduit de 2012 à 2014 et en 2017. On peut d'ailleurs inverser la logique néoclassique : une forte hausse des emplois et une baisse importante du chômage liées à une forte croissance économique peuvent contribuer à une augmentation du salaire par tête et donc à une hausse du coût salarial unitaire. De la même manière, la faible augmentation de l'emploi et la hausse du chômage en 2013 pouvaient contribuer au ralentissement du coût salarial unitaire. On l'aura compris, il faut éviter les conclusions hâtives quand il s'agit de mettre en évidence une relation de cause à effet. |