Entre 2000 et 2008, quel a été le taux de croissance en % du seuil de pauvreté monétaire ? 132 % 32 %
En comparant le taux de croissance en % des prestations sociales et du niveau de vie médian, peut-on dire que ces évolutions favorisent la réduction du taux de pauvreté monétaire ? Oui Non
Un salarié au SMIC à temps complet peut-il basculer dans la pauvreté monétaire ? Oui Non
Mise à jour en mars 2012
Niveaux de vie
Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (uc). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d'un même ménage.
Les unités de consommation sont généralement calculées selon l'échelle d'équivalence dite de l'OCDE modifiée qui attribue 1 uc au premier adulte du ménage, 0,5 uc aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 uc aux enfants de moins de 14 ans.
Médiane
Si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d'affaires..., la médiane est la valeur qui partage cette distribution en deux parties égales.
Ainsi, pour une distribution de salaires, la médiane est le salaire au-dessous duquel se situent 50 % des salaires. C'est de manière équivalente le salaire au-dessus duquel se situent 50 % des salariés.
Remarque
De nombreuses grandeurs économiques sont limitées vers le bas et non vers le haut. Par exemple, le salaire horaire est limité vers le bas par le SMIC alors que certains salaires peuvent être très élevés. La moyenne est tirée vers le haut par les salaires élevés, même s'ils sont peu nombreux, et elle est pour cette raison généralement supérieure à la médiane.
Par ailleurs, l'incertitude qui affecte les valeurs extrêmes, en particulier les valeurs élevées, se reporte sur la moyenne mais n'affecte pas la médiane. Celle-ci est de ce point de vue un indicateur plus fiable.
Définitions.
RMI
Le revenu minimum d'insertion (RMI), créé en 1988, a pour objectif de garantir un niveau minimum de ressources et faciliter l'insertion ou la réinsertion de personnes disposant de faibles revenus. Le RMI est versé à toute personne remplissant les conditions suivantes : résider en France, être âgé d'au moins 25 ans (sauf cas particuliers : femmes enceintes, etc.), disposer de ressources inférieures au montant du RMI et conclure un contrat d'insertion.
Le RMI est une allocation dite "différentielle" : l'intéressé touche la différence entre le montant du RMI et ses ressources mensuelles. Les ressources prises en compte pour le calcul du RMI sont celles du demandeur mais aussi de son conjoint ou concubin et l'allocation dépend également des personnes à sa charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI).
RSA
Le Revenu de solidarité active (RSA) est entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine et sera généralisé au plus tard le 1er août 2011 en outre-mer.
Il a pour objet "d'assurer à ses bénéficiaires des moyens convenables d'existence, afin de lutter contre la pauvreté, encourager l'exercice ou le retour à une activité professionnelle et aider à l'insertion sociale des bénéficiaires" (loi n°2008-1249 du 1er décembre 2008).
Il remplace le Revenu minimum d'insertion (RMI), l'Allocation de parent isolé (API) ainsi que les mécanismes d'intéressement liés à la reprise d'emploi.
Pour les personnes sans emploi, le montant du RSA sera le même que le montant actuel du RMI ou de l'API. Pour les personnes en emploi :
- pendant les trois premiers mois d'activité, l'allocataire cumule intégralement son revenu d'activité avec son allocation (s'il était précedemment sans emploi et allocataire du RSA) ;
- pendant les mois suivants et sans limite de durée, l'allocataire cumule 62 % de son revenu d'activité avec son allocation.
Le RSA est étendu aux jeunes de moins de 25 ans à condition qu'ils aient travaillé au moins deux ans durant les trois dernières années.
API
L'allocation de parent isolé (API) était une prestation sociale visant à aider financièrement certaines familles monoparentales ayant des revenus faibles ou sans revenus.
Cette allocation a été remplacée par le RSA depuis le 1er juin 2009.
ASS
Une allocation de solidarité spécifique (ASS) peut être attribuée, sous certaines conditions d'activité antérieure et de ressources, aux travailleurs privés d'emploi qui ont épuisé leurs droits à l'allocation de retour à l'emploi (ARE).
AUD
L'allocation unique dégressive était une allocation versée aux demandeurs d'emploi, calculée en fonction de la durée de l'activité et du salaire antérieur.
L'allocation est dégressive : après une période de versement à taux plein, elle est affectée d'un coefficient de dégressivité qui varie selon la durée d'affiliation et l’âge de l’allocataire.
Au terme de l'allocation unique dégressive, si les conditions sont remplies, l'allocation spécifique de solidarité du régime de solidarité peut la remplacer.
ARE
Pour bénéficier de l'aide au retour à l'emploi (ARE), il faut :
une période d'affiliation de 122 jours ou 610 heures dans une période de 28 mois (36 mois à partir de 50 ans) ;
être inscrit comme demandeur d'emploi ;
être à la recherche d'un emploi de façon effective et permanente (sauf cas de dispense liée à l'âge) ;
être âgé de moins de 60 ans (sauf à ne pas justifier du nombre de trimestres d'assurance pour percevoir une pension à taux plein de la sécurité sociale) ;
être physiquement apte à l'exercice d'un emploi ;
résider en France.
La durée de versement de l'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) dépend de la durée d'emploi du demandeur avant la fin de son contrat de travail.
SMIC
Le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) est le salaire horaire minimum légal en France métropolitaine ainsi que dans les départements d'outre-mer (Dom) et dans la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon. Il a été institué par une loi du 2 janvier 1970 et il a pris, avec le minimum garanti, la succession du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti), créé en 1950. Remarque :
Le Smic est revalorisé, au 1er juillet de chaque année jusqu'en 2009 puis au 1er janvier de chaque année à partir de 2010, en fonction de l'évolution de l'indice des prix à la consommation (IPC) - indice pour les "ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, hors tabac" -, à laquelle on ajoute la moitié de la croissance du pouvoir d'achat du salaire, salaire mesuré par le salaire horaire de base ouvrier (SHBO). Il est également revalorisé à chaque hausse d'au moins 2 % de l'indice des prix (hors tabac). Le gouvernement peut aussi ajouter "un coup de pouce" à ces augmentations.
Définitions.
Vous avez raison.
Le RSA étant destiné à lutter contre la pauvreté, il est bien évidemment destiné aux pauvres. Ceci étant, il ne fait qu'atténuer la pauvreté de certaines personnes mais ne leur permet pas de passer le cap du seuil de pauvreté monétaire.
Vous avez raison.
Certains chômeurs n'ont plus droit à l'assurance chômage. Ils ont épuisé leurs droits à l'ARE et à l'ASS. Il leur restera alors le RSA.
Vous avez raison.
Les inactifs en âge de travailler n'ayant aucun revenu ou un revenu insuffisant peuvent bénéficier du RSA.
Vous avez raison.
Le RSA remplace dorénavant l'API qui était destinée à certaines familles monoparentales ayant des revenus faibles ou sans revenus.
Vous avez raison.
L'ARE est versée aux chômeurs ayant cotisé suffisamment auparavant aux caisses d'assurance chômage. Toutefois, le droit à cette prestation est limité dans le temps. Une fois ce droit épuisé, les chômeurs bénéficient de l'ASS qui ne relève plus de l'assurance chômage mais d'un régime de solidarité. Ce droit est également limité dans le temps. Une fois épuisé, le RSA peut prendre le relais.
Vous vous trompez.
L'ARE est versée aux chômeurs ayant cotisé suffisamment auparavant aux caisses d'assurance chômage. Toutefois, le droit à cette prestation est limité dans le temps. Une fois ce droit épuisé, les chômeurs bénéficient de l'ASS qui ne relève plus de l'assurance chômage mais d'un régime de solidarité. Ce droit est également limité dans le temps. Une fois épuisé, le RSA peut prendre le relais.
Vous vous trompez.
Le document est exprimé en indices de base 100 en 2000. Les valeurs de 2008 de ces indices pour les prestations sociales (RMI, API, ASS, allocations familiales) se situent aux environs de 114-115. Pour passer au taux de croissance en pourcentage il suffit de faire 114 - 100 = 14 %.
Vous avez raison.
Le document est exprimé en indices de base 100 en 2000. Les valeurs de 2008 de ces indices pour les prestations sociales (RMI, API, ASS, allocations familiales) se situent aux environs de 114-115. Pour passer au taux de croissance en pourcentage il suffit de faire 114 - 100 = 14 %.
Vous vous trompez.
Le seuil de pauvreté monétaire est fixé à 60 % du niveau de vie médian. Il augmente donc au même rythme que le niveau de vie médian.
Celui-ci est exprimé en indice de base 100 en 2000. La valeur de 2008 de cet indice se situe à 132,1. Pour passer au taux de croissance en pourcentage il suffit de faire 132,1 - 100 = 32,1 %.
Vous avez raison.
Le seuil de pauvreté monétaire est fixé à 60 % du niveau de vie médian. Il augmente donc au même rythme que le niveau de vie médian.
Celui-ci est exprimé en indice de base 100 en 2000. La valeur de 2008 de cet indice se situe à 132,1. Pour passer au taux de croissance en pourcentage il suffit de faire 132,1 - 100 = 32,1 %.
Vous vous trompez.
Le niveau de vie médian augmente à peu près deux fois plus vite que les prestations sociales. Or celles-ci constituent parfois le seul revenu de certains ménages (RSA, ASS). Ce sont des revenus assez faibles : par exemple le RSA pour une personne seule en 2011 était fixé à 466,99€, l'ASS à 467,50€.
Ils peuvent se cumuler avec des allocations familiales mais dont le montant n'augmente pas plus vite. Dans ces conditions, si le nombre d'allocataires de ces minimas sociaux s'accroît (augmentation du chômage de longue durée par exemple), cela se traduira par une augmentation du taux de pauvreté monétaire.
Vous avez raison.
Le niveau de vie médian augmente à peu près deux fois plus vite que les prestations sociales. Or celles-ci constituent parfois le seul revenu de certains ménages (RSA, ASS). Ce sont des revenus assez faibles : par exemple le RSA pour une personne seule en 2011 était fixé à 466,99€, l'ASS à 467,50€.
Ils peuvent se cumuler avec des allocations familiales mais dont le montant n'augmente pas plus vite. Dans ces conditions, si le nombre d'allocataires de ces minimas sociaux s'accroît (augmentation du chômage de longue durée par exemple), cela se traduira par une augmentation du taux de pauvreté monétaire.
Vous vous trompez.
Un salarié payé au smic à temps complet peut, selon sa situation familiale, basculer dans la pauvreté monétaire. Le smic est un revenu du travail situé légèrement au-dessus du seuil de pauvreté monétaire pour un célibataire à temps complet. S'il vit en couple et que ce salaire constitue leur seul revenu, alors le niveau de vie du couple est inférieur à ce seuil.
Dans ces conditions, passer du célibat à la vie de couple suffit à basculer dans la pauvreté.
Le bénéfice d'allocations logement pourrait toutefois permettre d'améliorer la situation de ce couple. De même l'extension de la famille lui permettrait de bénéficier d'allocations familiales autorisant peut-être le maintien du niveau de vie au-dessus du seuil de pauvreté.
Mais si le smic augmente faiblement et que les prestations sociales dont bénéficie ce ménage suivent la même tendance, alors l'augmentation du niveau de vie médian plus conséquente entrainera une augmentation du seuil de pauvreté supérieure à l'augmentation des revenus de ménage. Cela peut suffire pour le faire basculer dans la pauvreté.
Pour un exemple chiffré voir la page consacrée à l'évolution de la pauvreté monétaire en France et la réponse à la question n°2.
Vous avez raison.
Un salarié payé au smic à temps complet peut, selon sa situation familiale, basculer dans la pauvreté monétaire. Le smic est un revenu du travail situé légèrement au-dessus du seuil de pauvreté monétaire pour un célibataire à temps complet. S'il vit en couple et que ce salaire constitue leur seul revenu, alors le niveau de vie du couple est inférieur à ce seuil.
Dans ces conditions, passer du célibat à la vie de couple suffit à basculer dans la pauvreté.
Le bénéfice d'allocations logement pourrait toutefois permettre d'améliorer la situation de ce couple. De même l'extension de la famille lui permettrait de bénéficier d'allocations familiales autorisant peut-être le maintien du niveau de vie au-dessus du seuil de pauvreté.
Mais si le smic augmente faiblement et que les prestations sociales dont bénéficie ce ménage suivent la même tendance, alors l'augmentation du niveau de vie médian plus conséquente entrainera une augmentation du seuil de pauvreté supérieure à l'augmentation des revenus de ménage. Cela peut suffire pour le faire basculer dans la pauvreté.
Pour un exemple chiffré voir la page consacrée à l'évolution de la pauvreté monétaire en France et la réponse à la question n°2.