Une croissance économique dynamique par habitant contribue au développement des moyens mobilisables pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux, présents et futurs. La dynamique de cette croissance peut être appréciée par l'évolution du revenu national net réel par habitant.[...]
Il mesure ce qui est effectivement disponible au niveau national par habitant, une fois pris en compte les échanges de revenus primaires avec le reste du monde et la nécessité de renouveler le capital fixe installé pour assurer une certaine durabilité. Il est un meilleur indicateur que le PIB par habitant pour mesurer le développement durable. En brut, son évolution est toutefois proche de celle du PIB, indicateur qui permet plus facilement de faire des comparaisons internationales.
La distribution des niveaux de vie, c'est-à-dire du revenu par unité de consommation, donne une image globale des inégalités monétaires. Elle peut s'interpréter en termes de partage des fruits de la croissance et d'importance accordée aux questions de solidarité et d'équité ou aux risques que comporte un défaut de cohésion sociale. Un écart élevé de niveau de vie moyen entre premier et dernier décile ou un rapport interdécile fort marque ainsi une solidarité faible qui peut être potentiellement porteuse de risques sociaux. Ces analyses dépendent toutefois fortement du contexte culturel, les pratiques variant beaucoup d'un pays à l'autre. Lorsque l'attention se focalise sur les plus démunis et la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, les problématiques entrent explicitement dans le défi de la stratégie nationale sur la démographie, l'immigration et l'inclusion sociale.
Si le revenu national permet d'évaluer la prospérité économique moyenne, il ne renseigne pas sur la façon dont cette prospérité est partagée entre les individus. Pour appréhender l'objectif de cohésion sociale, central dans le concept de développement durable, il faut également prendre en compte les inégalités de revenus et, en amont, les inégalités d'accès à l'emploi et à l'éducation. Le principal indicateur mobilisé à cet effet est le taux de pauvreté monétaire après transferts sociaux, c'est-à-dire la part des personnes dont le niveau de vie (revenu disponible une fois pris en compte impôts et prestations sociales et compte tenu de la composition du ménage) est inférieur à 60 % du niveau de vie médian.
Le développement durable ne saurait se concevoir sans une réduction de la pauvreté dans le monde et une diminution des grands déséquilibres dans le partage des richesses. L'aide publique au développement fournit une mesure de la solidarité effective des pays à l'égard du reste du monde.
La croissance économique est-elle nécessaire au développement ? Oui Non
La croissance du PIB par habitant est-elle le meilleur indicateur pour mesurer le développement durable ? Oui Non
Quel est l'intérêt d'un indicateur comme le taux de pauvreté monétaire ?
Les inégalités doivent-elles se réduire uniquement au niveau national ? Oui Non
Mise à jour en mars 2012
Croissance économique
Taux de croissance du PIB en volume. Il mesure l'évolution des richesses économiques produites au cours d'une période donnée.
Le PIB est la somme des valeurs ajoutées brutes des unités institutionnelles situées sur le territoire national.
La valeur ajoutée brute est égale à la valeur de la production - la valeur des consommations intermédiaires + (les impôts moins les subventions sur les produits).
En volume signifie que l'on a corrigé l'évolution du PIB de l'évolution des prix du PIB.
On peut également mesurer le PIN (produit intérieur net) en retranchant du PIB les consommations de capital fixe.
Échanges de revenus primaires avec le reste du monde
Ces échanges correspondent à trois types de revenus :
des revenus du travail (rémunération des travailleurs transfrontaliers) ;
des revenus de la propriété (intérêts, dividendes) ;
des impôts sur la production et les importations ainsi que des subventions.
Il faut effectuer le solde de ces échanges, c'est-à-dire faire la différence entre les revenus qui entrent sur le territoire national et ceux qui en sortent.
Niveaux de vie
Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (uc). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d'un même ménage.
Les unités de consommation sont généralement calculées selon l'échelle d'équivalence dite de l'OCDE modifiée qui attribue 1 uc au premier adulte du ménage, 0,5 uc aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 uc aux enfants de moins de 14 ans.
Définitions.
Déciles
Si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d'affaires..., les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties égales.
Ainsi, pour une distribution de salaires :
le premier décile (noté généralement D1) est le salaire au-dessous duquel se situent 10 % des salaires ;
le neuvième décile (noté généralement D9) est le salaire au-dessous duquel se situent 90 % des salaires.
Le premier décile est, de manière équivalente, le salaire au-dessus duquel se situent 90 % des salaires ; le neuvième décile est le salaire au-dessus duquel se situent 10 % des salariés.
Définitions
Rapports interdéciles
Les déciles d'une distribution permettent de calculer des rapports interdéciles :
le rapport D9/D1 met en évidence l'écart entre le haut et le bas de la distribution ; c'est une des mesures de l'inégalité de cette distribution ;
le rapport D9/D5 compare le haut de la distribution à la valeur médiane ;
le rapport D5/D1 compare la médiane au bas de la distribution.
Le premier décile (noté généralement D1) est le salaire au-dessous duquel se situent 10 % des salaires ; le neuvième décile (noté généralement D9) est le salaire au-dessus duquel se situent les 10 % des salaires les plus élevés.
Médiane
Si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d'affaires..., la médiane est la valeur qui partage cette distribution en deux parties égales.
Ainsi, pour une distribution de salaires, la médiane est le salaire au-dessous duquel se situent 50 % des salaires. C'est de manière équivalente le salaire au-dessus duquel se situent 50 % des salariés.
Remarque
De nombreuses grandeurs économiques sont limitées vers le bas et non vers le haut. Par exemple, le salaire horaire est limité vers le bas par le SMIC alors que certains salaires peuvent être très élevés. La moyenne est tirée vers le haut par les salaires élevés, même s'ils sont peu nombreux, et elle est pour cette raison généralement supérieure à la médiane.
Par ailleurs, l'incertitude qui affecte les valeurs extrêmes, en particulier les valeurs élevées, se reporte sur la moyenne mais n'affecte pas la médiane. Celle-ci est de ce point de vue un indicateur plus fiable.
Définitions.
Transferts sociaux
Les prestations sociales (ou transferts sociaux) sont des transferts versés (en espèces ou en nature) à des individus ou à des familles afin de réduire la charge financière que représente la protection contre divers risques.
Elles sont associées à six grandes catégories de risques :
la vieillesse et la survie (pensions de retraite, pensions de réversion, prise en charge de la dépendance) ;
la santé (prise en charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l'invalidité, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles) ;
la maternité-famille (prestations familiales : prestations liées à la maternité, allocations familiales, aides pour la garde d'enfants);
La perte d'emploi (indemnisation du chômage) et les difficultés d'insertion ou de réinsertion professionnelle ;
les difficultés de logement (aides au logement) ;
la pauvreté et l'exclusion sociale (minima sociaux : revenu minimum d'insertion - RMI, minimum vieillesse, etc.).
Définitions.
Aide publique au développement
Ensemble des aides financières, prévues au budget de l'État, et transférées aux pays en développement.
En 2000, l'Organisation des Nations unies a précisé le sens et les objectifs de l'aide publique au développement : les objectifs du millénaire consistent surtout à parvenir à réduire de moitié la pauvreté dans le monde entre 2000 et 2015.
Les pays développés devraient consacrer 0,7 % de leur revenu national brut à l'aide publique au développement.
Vous avez raison.
La croissance économique permet d'accroître les moyens de répondre aux besoins sociaux et environnementaux.
Vous vous trompez.
La croissance économique permet d'accroître les moyens de répondre aux besoins sociaux et environnementaux.
Vous vous trompez.
Il faut tenir compte des échanges de revenu avec le reste du monde pour mesurer le RNB (revenu national brut).
Il faut également déduire la consommation de capital fixe pour passer au RNN (revenu national net).
Enfin, PIB, RNB, RNN par habitant ne sont que des moyennes qui ne disent rien des inégalités de répartition des richesses. D'où la nécessité d'étudier la distribution par déciles (ou centiles) de ce RNN, et de tenir compte de la taille des ménages en analysant les niveaux de vie.
Vous avez raison.
Il faut tenir compte des échanges de revenu avec le reste du monde pour mesurer le RNB (revenu national brut).
Il faut également déduire la consommation de capital fixe pour passer au RNN (revenu national net).
Enfin, PIB, RNB, RNN par habitant ne sont que des moyennes qui ne disent rien des inégalités de répartition des richesses. D'où la nécessité d'étudier la distribution par déciles (ou centiles) de ce RNN, et de tenir compte de la taille des ménages en analysant les niveaux de vie.
Le taux de pauvreté monétaire permet de mesurer l'impact du système redistributif (impôts et prestations sociales) sur les inégalités de revenus primaires.
En se concentrant sur les plus démunis, il permet de juger relativement l'effort de partage des richesses.
Vous vous trompez.
La notion de développement durable implique également de réduire les inégalités entre Nations. C'est la raison pour laquelle les pays développés soutiennent financièrement les pays en voie de développement.
Les plus riches aident les plus pauvres.
Vous avez raison.
La notion de développement durable implique également de réduire les inégalités entre Nations. C'est la raison pour laquelle les pays développés soutiennent financièrement les pays en voie de développement.
Les plus riches aident les plus pauvres.