Les notions de développement durable et de soutenabilité visent à identifier comment une économie peut satisfaire les besoins de l’ensemble des générations dans un cadre où il existe une
ressource naturelle qui ne peut se renouveler que partiellement. Un seuil minimal de consommation
doit être atteint pour chaque génération. Dans une première approche, si on considère que les
ressources naturelles sont finies et qu’il faut tenir compte du bien-être de l’ensemble des générations d’êtres humains, la population parmi laquelle il faut partager ces ressources est potentiellement
infinie... et il n’est pas simple de partager des ressources finies entre une infinité d’usagers.
En deuxième approche, il faut toutefois tenir compte du fait que les ressources naturelles peuvent,
partiellement au moins, se renouveler. Ensuite, dans un cadre de croissance économique, on
observe une accumulation du capital produit par l’homme et les ressources naturelles peuvent
trouver un substitut. Bontems et Rotillon (2007) considèrent qu’il existe plusieurs conceptions du
développement durable. Aux deux extrêmes, on trouve la conception d’« écologie profonde » (qui
accorde à la nature une valeur indépendante des besoins humains et qui ne peut conduire qu’à un état stationnaire de l’économie) et la conception « écocentriste » (qui considère qu’il sera toujours
possible de substituer du capital produit aux actifs naturels et donc qu’il n’y a pas de réelle contrainte
environnementale).
Entre ces deux positions extrêmes, le débat se déroule entre ceux qui considèrent les ressources
naturelles et les services environnementaux comme fortement substituables au capital produit et
ceux pour qui un certain nombre d’actifs naturels lui sont complémentaires.
L’approche de la soutenabilité dite faible considère que les différentes formes de capital sont
substituables et qu’il sera toujours possible de remplacer du capital naturel (services environnementaux,
ressources naturelles) par du capital produit par l’homme. Dans cette perspective, les contraintes
auxquelles fait face l’économie sont celles liées à l’épuisement des ressources naturelles, au
développement des substituts et aux transferts générationnels. [...]
À l’opposé, l’approche d’une soutenabilité dite forte part du principe que le capital naturel est un
facteur de production indispensable et irremplaçable et que les capitaux créés par l’homme lui sont
complémentaires et non substituables. Par conséquent, un critère de soutenabilité forte impose de
maintenir à travers le temps un stock minimal de certains capitaux naturels parce que les générations
futures ne sauront pas s’en passer. Ce critère conduit à une approche moins dispendieuse en ressources
naturelles que celui de soutenabilité faible.
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Questions :
Parmi les ressources naturelles suivantes, quelles sont celles qui sont non renouvelables ?
Le pétrole L'énergie solaire L'énergie élolienne Le charbon
Admettre une substituabilité des différentes formes de capital c'est considérer, par exemple, que :
Une augmentation du capital économique (machines, batiments...) peut compenser une diminution du capital naturel (minéraux, plantes, air, pétrole...)
La nature a en elle-même une valeur qui doit être préservée à tout prix
L'approche de la soutenabilité forte part du principe que les différentes formes de capital sont :
Substituables Complémentaires
Mise à jour en août 2014 |