Développement durable

Introduction
Définition - 3 piliers
La soutenabilité
Tableaux de bord ou indicateurs agrégés ?
Pilier économique
Pilier social
Pilier écologique
Les indicateurs agrégés

La soutenabilité

Les notions de développement durable et de soutenabilité visent à identifier comment une économie peut satisfaire les besoins de l’ensemble des générations dans un cadre où il existe une ressource naturelle qui ne peut se renouveler que partiellement. Un seuil minimal de consommation doit être atteint pour chaque génération. Dans une première approche, si on considère que les ressources naturelles sont finies et qu’il faut tenir compte du bien-être de l’ensemble des générations d’êtres humains, la population parmi laquelle il faut partager ces ressources est potentiellement infinie... et il n’est pas simple de partager des ressources finies entre une infinité d’usagers.
En deuxième approche, il faut toutefois tenir compte du fait que les ressources naturelles peuvent, partiellement au moins, se renouveler. Ensuite, dans un cadre de croissance économique, on observe une accumulation du capital produit par l’homme et les ressources naturelles peuvent trouver un substitut. Bontems et Rotillon (2007) considèrent qu’il existe plusieurs conceptions du développement durable. Aux deux extrêmes, on trouve la conception d’« écologie profonde » (qui accorde à la nature une valeur indépendante des besoins humains et qui ne peut conduire qu’à un état stationnaire de l’économie) et la conception « écocentriste » (qui considère qu’il sera toujours possible de substituer du capital produit aux actifs naturels et donc qu’il n’y a pas de réelle contrainte environnementale).
Entre ces deux positions extrêmes, le débat se déroule entre ceux qui considèrent les ressources naturelles et les services environnementaux comme fortement substituables au capital produit et ceux pour qui un certain nombre d’actifs naturels lui sont complémentaires.
L’approche de la soutenabilité dite faible considère que les différentes formes de capital sont substituables et qu’il sera toujours possible de remplacer du capital naturel (services environnementaux, ressources naturelles) par du capital produit par l’homme. Dans cette perspective, les contraintes auxquelles fait face l’économie sont celles liées à l’épuisement des ressources naturelles, au développement des substituts et aux transferts générationnels. [...]
À l’opposé, l’approche d’une soutenabilité dite forte part du principe que le capital naturel est un facteur de production indispensable et irremplaçable et que les capitaux créés par l’homme lui sont complémentaires et non substituables. Par conséquent, un critère de soutenabilité forte impose de maintenir à travers le temps un stock minimal de certains capitaux naturels parce que les générations futures ne sauront pas s’en passer. Ce critère conduit à une approche moins dispendieuse en ressources naturelles que celui de soutenabilité faible.

Logo Insee L'économie française - Insee Références - Édition 2012, p.93

Questions :

Parmi les ressources naturelles suivantes, quelles sont celles qui sont non renouvelables ?
      Le pétrole       L'énergie solaire       L'énergie élolienne       Le charbon

Admettre une substituabilité des différentes formes de capital c'est considérer, par exemple, que :
      Une augmentation du capital économique (machines, batiments...) peut compenser une diminution du capital naturel (minéraux, plantes, air, pétrole...)

      La nature a en elle-même une valeur qui doit être préservée à tout prix

L'approche de la soutenabilité forte part du principe que les différentes formes de capital sont :
      Substituables       Complémentaires

 

Mise à jour en août 2014

   
 
   
Vous avez raison.
Une ressource naturelle est non renouvelable lorsqu'elle est en quantité finie dans la nature et ne peut être reproduite ou, du moins, lorsqu'elle ne se constitue que sur un temps extrêmement long (plusieurs millénaires par exemple).
Vous vous trompez.
Une ressource naturelle est non renouvelable lorsqu'elle est en quantité finie dans la nature et ne peut être reproduite ou, du moins, lorsqu'elle ne constitue que sur un temps extrêmement long (plusieurs millénaires par exemple).
Vous avez raison.
Admettre la substituabilité des capitaux, c'est par exemple accepter de puiser aujourd'hui dans les ressources naturelles non renouvelables si cela permet d'accroître les richesses matérielles produites qui seront transmises aux générations futures.
Vous vous trompez.
Admettre la substituabilité des capitaux, c'est par exemple accepter de puiser aujourd'hui dans les ressources naturelles non renouvelables si cela permet d'accroître les richesses matérielles produites qui seront transmises aux générations futures.
Vous vous trompez.
Vous confondez avec l'approche de la soutenabilité faible. Selon l'approche de la soutenabilité forte, les capitaux naturel, économique, etc. sont complémentaires : on ne peut remplacer une certaine quantité d'un type de capital par une certaine quantité d'un autre type.
Vous avez raison.
Selon l'approche de la soutenabilité forte, les capitaux naturel, économique, etc. sont complémentaires : on ne peut remplacer une certaine quantité d'un type de capital par une certaine quantité d'un autre type.