Puisque les ressources de la terre sont limitées, il convient de trouver des techniques de production qui permettent de les utiliser sans les épuiser. Parce qu'elle est très inégalement répartie, la croissance exacerbe les tensions entre pays. Faire le choix du développement durable, c'est insister sur la nécessité de faire un système de compromis dynamiques au sein de trois champs de confrontation : les intérêts des générations actuelles et ceux des générations futures ; les logiques à l'œuvre selon les niveaux et les objectifs de développement de différents pays dans un contexte mondialisé ; les activités des êtres humains et la préservation des écosystèmes.
Cet objectif stratégique connaît une phase d'institutionnalisation, au sens où il est intégré au sein du processus de décision d'un ensemble d'organisations : les Nations Unies ont créé une Commission du développement durable, les États ont mis sur pied des stratégies nationales, les acteurs locaux se sont lancés dans des Agendas 21 (plan d'action adopté lors du sommet de la Terre, en 1992, décrivant les secteurs dans lesquels les collectivités territoriales doivent s'impliquer en associant les populations), les entreprises adoptent des systèmes de management environnemental, les associations et Organisations non gouvernementales (ONG) mènent des campagnes de dénonciation ou engagent des partenariats. Cela implique de nouvelles méthodes de travail, plus collectives, plus transversales, afin de rendre possible la coproduction, la mise en oeuvre et l'évaluation continue de la stratégie. [...]
Si cette stratégie est exigeante, c'est aussi que l'action en la matière concerne aussi bien les individus et les institutions qui les socialisent (famille, école, organisations de la société civile, médias et institutions culturelles...) que les entreprises et les pouvoirs publics.
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En 1987, le rapport Brundtland (du nom de son instigatrice, alors premier ministre de Norvège) propose une définition du développement durable, qui fait encore référence : « un type de développement qui permet de satisfaire les besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs ».
Deux concepts sont inhérents à cette notion, précise ce rapport :
- le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité,
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l'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. |
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